"Elvis bousilla l'image papa-gâteau d'Eisenhower en secouant à mort nos jeunes corps emmaillotés. L'énergie sauvage du Rock gicla en nous, bouillante,
et le rythme libéra nos passions refoulées. De la musique pour libérer l'esprit. De la musique pour nous unir. Elvis nous disait : "Let go ! Let go ! Let go
!" Pendant que la radio, à l'avant, gueulait "Turn me loose", les gosses se déchaînaient sur la banquette arrière. Beaucoup de nuits passées à baiser dans
le noir au rythme du rock, sur des routes désertes... Les banquettes arrière déclenchèrent la révolution sexuelle et les radios étaient le médium de cette
subversion. Nos vieux désespérés se servaient de la voiture comme d'un moyen de pression : "Si tu ne fais pas ce que je te dis, tu n'auras pas la voiture
samedi soir." C'était cruel de s'en prendre ainsi à nos gonades, à notre seul moyen d'être ensemble. La banquette arrière fut le premier terrain où
s'affrontèrent les générations. La révolution a commencé avec le rock."
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