dimanche 3 janvier 2010

69 année érotique : une bonne émission de synthèse sur les années 70

69, ANNEE EROTIQUE - (-10 ANS)

La série
Auteur : JACQUINET VÉRONIQUE,CAMBORDE JEAN-PHILIPPE
Durée : 00:52:00
Réalisateur : JACQUINET VÉRONIQUE
Avec la participation de : CNC (CENTRE NATIONAL CINEMA)
Production : HENRIQUET ANTOINE,AH! PRODUCTION,FRANCE TÉLÉVISIONS
Production déléguée :
Production exécutive :
Avec le soutien de :
Diffusions
Mar. 29 décembre 2009 à 21:30, Ven. 01 janvier 2010 à 15:00
Mer. 06 janvier 2010 à 00:15
Synopsis
Là ou Gainsbourg voyait une vague irrésolue d'érotisme en 1969, qu'en est-il de la réalité des faits ? Par quels biais et quels protagonistes cette invasion érotique a-t-elle déferlé sur la littérature, le cinéma, la publicité, le théâtre, la chanson ? Quelles ont été les conséquences sociales et morales de ce déferlement ? Ce documentaire analyse, avec humour et sérieux, des événements primordiaux qui vont chambouler la société de la fin des années 60 et la précipiter dans la révolution sexuelle des années 70. La parole s'est enfin libérée, la pilule est en vente dans les pharmacies, la majorité sexuelle à 21 ans est remise en cause, des sex-shops s'ouvrent, les femmes peuvent désormais maîtriser, à l'égal des hommes, leur plaisir et leur désir. A travers des archives inédites à des acteurs de cette époque, Simone Weil, Jacques Séguéla, André Bercoff, Zouzou, Anna Karina et Dani, en compagnie de jeunes gens d'aujourd'hui, ré-auscultent la société d'alors à la lumière des progrès actuels, pour comprendre le sens de cette aventure érotique commencée en 1969. Ce programme est déconseilé aux moins de 10 ans. (Programme sous-titré par télétexte pour les sourds et les malentendants) Image ci-dessus : ©Ah ! Productions

Article de France 5 [modifier]

Qu'en est-il de la « vague irrésolue » d'érotisme de 1969 selon Gainsbourg ? Ce documentaire analyse, avec humour et sérieux, les événements qui vont précipiter la société dans la révolution sexuelle des années 70, en projetant des archives inédites à six acteurs de cette époque ainsi qu'à des jeunes d'aujourd'hui.

Ils avaient une vingtaine d'années en 1969, un peu plus pour certains. Ils ont été les acteurs et les égéries de cette époque charnière. Aujourd'hui, face à trois jeunes invités, sur un plateau aux couleurs sixties, Dani, Zouzou, Anna Karina, Simone Veil, Jacques Séguéla et André Bercoff évoquent, images d'archives à l'appui, leurs souvenirs de cette « année — sans conteste — érotique » !


Ceux, d'abord, d'une société encore très pudibonde, qui n'a pas rompu avec ses traditions machistes : la femme demeure sous le joug de l'homme et doit souvent se contenter d'un rôle de ménagère. « Je n'avais pas le droit d'avoir un carnet de chèques, par exemple », se souvient Anna Karina, ex-femme de Jean-Luc Godard. Pas le droit non plus « d'accepter un emploi sans la signature de son mari », rappelle Séguéla. La réaction du lycéen Paul ne se fait pas attendre : « La bonne idée, à l'époque, c'était de bien choisir son mec ! » Et Charlotte, étudiante, de renchérir : « Et puis toujours maintenant, d'ailleurs ! » Mais la rébellion est en marche. « J'ai débarqué en France en 67, raconte le journaliste Bercoff, et je trouve que la France m'a fait un sublime cadeau, qui était 68. » De la grève des étudiants de Nanterre demeure notamment un célèbre slogan : « Ejacule tes désirs ! » Peu à peu, les tabous vont tomber. « 69, pour moi, c'est une libération extraordinaire, une solidarité incroyable entre les gens… » raconte Zouzou, égérie de cette époque.

La foire aux fantasmes

De l'évolution de l'image de la femme à la télévision — cette « foire aux fantasmes », selon Bercoff — à la dépénalisation de la pornographie, en passant par l'apparition de la pilule, l'usage de la capote ou du masseur vibrateur, les cours d'éducation sexuelle ou encore l'incroyable créativité artistique et l'explosion de la liberté dans les relations sexuelles, Véronique Jacquinet propose un voyage aux accents légers en année érotique. Sans oublier pour autant d'évoquer des questions très sérieuses, comme les différences d'accès à la pilule : « Pour moi, c'est une des injustices qui m'a le plus choquée, rappelle Simone Veil. Il y avait chaque année environ 350 femmes qui mouraient d'avortements clandestins faits dans de mauvaises conditions… alors que les autres pouvaient en définitive se débrouiller. » Ou encore l'homosexualité : « On n'en parlait pas du tout », se souvient Dani. « On a eu plein d'amis qui se sont suicidés parce qu'ils n'osaient pas le dire ni le montrer. » Mais 69, c'est aussi le début de la publicité à la télévision et de la liberté de ton dans les journaux, comme Hara-Kiri qui publie cette année-là la célèbre publicité pour Si vous trouvez moins cher que chez Darty, M. Darty vous offre le champagne et Mme Darty vous fait une pipe. C'est ça la confiance, chez Darty ! »


Alors les jeunes, qu'est-ce qu'on en pense ? Pour Paul, il y avait « quelque chose qu'on n'a plus aujourd'hui, c'est-à-dire vraiment une volonté de désobéir ». Charlotte constate également que c'était « une génération rebelle et plus engagée politiquement que ce qu'on peut être maintenant ». Pour Paul, la confusion des identités sexuelles est toujours d'actualité : « Chez nous, mâles, ça crée une certaine part de timidité, et ça nous met des barrières en plus. » Simone Veil tient cependant à rappeler le courage des femmes qui ont permis de mettre fin à beaucoup d'injustices dont était victime leur sexe : « En même temps, moi, je pense qu'en France on a encore vis-à-vis des femmes d'énormes progrès à faire. »
Source : magazine des programmes de France 5

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