vendredi 17 juillet 2009
Interview de Robert Wyatt (Arte 2007)
À la fin des années 60, Soft Machine est la figure de proue de la musique post-psychédélique anglaise, le progressive rock. A sa tête: le batteur surdoué Robert Wyatt.
Né à Bristol en 45, Robert Wyatt grandit avec sa mère, journaliste à la BBC, dans une vaste maison géorgienne à Lydden près de Canterbury.
En 66, Wyatt forme Soft Machine, empruntant son nom à un livre de William Burroughs. Pionnier du psychédélisme anglais avec Pink Floyd, il jette un pont entre jazz et rock. En 68, Soft Machine part en tournée américaine avec Jimi Hendrix. Wyatt devient proche de la rock star et s'inspire de lui pour injecter de la fureur dans sa virtuosité. En 72, Wyatt quitte Soft Machine pour fonder Matching Mole. Des groupes comme Gong ou Caravan leur emboîtent le pas. Certains de leurs membres ont fait leur scolarité dans la même ville que Wyatt. Ce qui donne un nom à cette scène prog-rock très british : L'école de Canterbury.
En 73, cet enfant du jazz très rock'n'roll entre dans la légende malgré lui : ses excès alcooliques le poussent par la fenêtre du quatrième étage et le paralysent à vie. En 74, Wyatt n'a plus de groupe, ne peut plus jouer de batterie, mais ne lâche pas le morceau. Il fait son retour dans la mythique émission de la télé anglaise "Top of the Pops" avec la chanson des Monkees, "I 'm a believer", clin d'oeil à sa résurrection. Ce sera son premier hit dans les charts, mais le producteur du show refuse qu'on voie la chaise roulante à l'image.
En 83 Robert Wyatt signe avec Elvis Costello un réquisitoire contre la guerre des malouines. Politiquement engagé, il est l'un des porte-parole du parti communiste anglais. À 62 ans, Robert Wyatt sort peu de sa maison à Louth, dans le nord-est de l'Angleterre. Peu après son accident, il a épousé sa compagne de toujours Alfie Benge.
Elle est l'auteur de nombreux textes chantés par Wyatt et a illustré les pochettes de ses 10 albums.
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