Un enseignement optionnel de l'Université de Rouen et un blog documentaire sur le Rock des années soixante-dix ( Département d'histoire) par Ludivine Bantigny ( histoire), Florence Cabaret (études anglophones), Pascal Dupuy (histoire), Joann Elart (musicologie), Jean-Claude Vimont (histoire)
3eme session, septembre-décembre 2010
Le lundi de 16h à 19h
Solidarité avec un enseignant renvoyé du lycée Mallarmé ( affaire Bertin)
Contre la répression dans les lycées et le système des lycéens inscrits " à l'essai" ( application de la circulaire Guichard) (automne 1971)
Solidarité avec le FLN vietnamien et attaque des locaux de la société Honewell Bull ( solidarité avec Gilles Pichon arrêté à cette occasion)
Justification de l'attentat contre l'hebdomadaire d'extrême droite Minute, commis par la NRP, Nouvelle Résistance populaire, branche armée et clandestine des maos de l'ex-GP.
Tract unitaire des lycéens de Condorcet ( Paris) contre les commandos fascistes d'Ordre Nouveau
Ce drame dans un dancing est à l'origine de la couverture de l'Hebdo Hara Kiri, sur la mort du Général De gaulle : "Bal tragique à Colombey, un mort", qui valut l'interdiction de l'hebdomadaire, remplacé par Charlie hebdo. Tract des maos de la Gauche Prolétarienne.
Répression et exclusions de lycéens des organisations d'extrême-gauche dans les lycées parisiens dès 1969. Ils étaient réintégrés dans d'autres lycées de la région parisienne, ce qui contribua à l'extension de l'agitation ( voir les frères Bouiller de Rueil, exclus en 69 et 70, et organisateurs de la grève à Condorcet en 1973 !!!!)
Tract des "maos de la Cause du peuple" et de la Gauche Prolétarienne sur la répression dont ils étaient victimes. Les numéros "saisis" de La Cause du Peuple furent massivement achetés dans les lycées de la région parisiennne.
En 1971, le groupe Vive la Révolution donne naissance au FHAR ( Front homosexuel d'action révolutionnaire), au FLJ ( Front de libération des jeunes) et participe à la construction du MLF ( Mouvement de libération des femmes). Son quinzomadaire TOUT ! reproduit les débats au sein de cette organisation "mao".
Le FLJ, dont était membre Richard Deshayes, grièvement blessé par un tir tendu de grenade en janvier 1971, lance des occupations d'immeubles promis à la destruction dans le quartier des Halles.
Dans la foulée de Woodstock, concert pour la paix / contre la guerre du Vietnam (mais pas seulement), la décennie soixante-dix verra se monter de grands concerts de charité, destinés à récolter des fonds pour venir en aide à telle cause politique ou telle urgence humanitaire. La question de l'engagement politique des artistes, des chansons se posera à chaque fois et le désengagement de groupes venant faire leur auto-promotion lors de show relayés mondialement par la télévision sera à chaque fois souligné. Mais, paradoxalement, les critiques suscitées par la dépolitisation de ces "grands spectacles" conduiront les médias à revenir sur les événements déclencheurs de tels shows et à réellement informer sur les situations politiques ou sanitaires concernées.
1971 : Concert For Bangladesh, Madison Square Garden, NY (Georges Harrison, ancient Beatles, et Ravi Shankar, joueur de sitar indien)
Georges Harrison, "Bangladesh" :
Ravi Shankar (+ interview with Georges Harrison) :
1974 : Chile benefit Concert, qui fut un concert de soutien aux réfugiés chiliens du régime de Pinochet (avec Phil Ochs, Bob Dylan et Dave Van Ronk, qui l’avait hébergé et coaché à Greenwich Village en 1960)
1979 : No Nuke Concert au Madison Square Gardens, à New York, organisé par les Musicians United for Safe Energy (MUSE). Mais une seule chanson que l'on puisse étiquetée comme protest song, quand Bruce Springsteen reprend la chanson de Bod Dylan, “The Times They Are A-Changing”.
1979 : Série de Concerts for the People of Kampuchea, à l'Odeon d'Hammersmith, Londres
Les Who : http://www.dailymotion.com/video/x50sj3_the-who-the-concert-for-kampuchea-1_music
The Specials :
The Clash :
1980s : Farm Aid Concerts aux Etats Unis (destinés à soutenir les fermiers en pleine crise mais aucune chanson n'était rattachée à leur cause)
1985 : Live Aid Concert. Une relative exception dans la série des concerts de plus en plus dépolitisés puisque Joan Baez ouvre le spectacle avec un discours qu'elle veut mobilisateur, établissant un lien entre Woodstock et la cause des Africains qu'elle est venue défendre là.
Après avoir d'abord pensé que la musique ne pouvait rien changer au monde car elle ne respirait ni ne vivait (contrairement aux gens), les Black Panthers ont un moment saisi l'importance que pouvait avoir la musique dans la mobilisation politique --cf. détournement des paroles de chansons qui conduisit à l'arrestation de quatre membres du Panther-National Committee to Combat Fascism (PNCCF). Ils lancèrent ainsi leur propre label, Seize the Day, et s'associèrent au groupe The Lumpen qui chantaiet des titres tels que "No More" ou "Free Bobby Now" à l'issue de l'arrestation de Bobby Seale, l'un des leaders du Black Panther Party.
Photos 1, 2 et 3 : The Lumpen sur scène et hors scène
Commentaires : "The purpose or mission of the Lumpen was "to educate the People…to use popular forms of music that the community could relate to and politicize it so it would function as another weapon in the struggle for liberation." http://collectorsfrenzy.com/Details.aspx?id=200310742022
This riveting documentary, "Black Panthers - Huey!", directed by French filmmaker Agnes Varda transports you to the pivotal Free Huey rally held on February 17th, 1968 (Newton's birthday), at Oakland Auditorium in Alameda, California. Newton, the charismatic young college student who, along with Bobby Seale, created the Black Panther Party, had been jailed for allegedly killing a police officer. His arrest –widely believed at the time to be a setup– galvanized Party support throughout the nation and led to a boom in Party membership, bringing a new level of public attention to the Panthers' cause. Over 5,000 people attended the rally, which featured Party leaders and guest speakers including Eldridge Cleaver, Bobby Seale, James Forman, Bob Avakian, Stokely Carmichael, H. Rap Brown and Ron Dellums. Through stark un-editorialized footage, this documentary chronicles the speakers outlining the Party's platform goals, their strategies for freeing Newton from jail and more.
The Black Panther's Party and its ten-point program by Bobby Seale:
Ces lettres ont été rédigées par un collégien de 13 ans et demi, scolarisé en classe quatrième durant les événements de mai 68, membre du comité de grève du "petit" lycée Condorcet, à Paris.