« C'est parce que Coltrane meurt
que Magma nait », dit un journaliste lors d'une interview de
Christian Vander en 2005. Le leader est alors à la tête de Magma
depuis plus de trente-cinq ans. Le jazzman John Coltrane est
incontestablement l'idole de Christian Vander, et c'est suite à sa
mort que Magma va apparaître. Ainsi, le groupe nait en 1969 à
l'initiative de celui qui sera toujours considéré comme leader du
groupe bien qu'il refuse ce titre (se disant toujours « à
l'intérieur d'un groupe »).
Christian Vander est le fils du jazzman
Maurice Vander (pianiste de Claude Nougaro), il côtoie donc très
tôt le monde du jazz. C'est néanmoins grâce à sa mère, mélomane,
qu'il rencontre très tôt de grands jazzman, comme Elvin Jones (le
batteur de John Coltrane), Kenny Clarke ou Chet Baker qui lui offre
sa première batterie. C'est à 13 ans qu'il découvre la musique de
John Coltrane qui restera une influence majeure de toute la carrière
de Christian Vander et donc de Magma, qu'on définit comme un groupe
de jazz et de musique contemporaine. On reconnaît cette influence du
jazz dans son utilisation des claviers, dans la place pivot que prend
la batterie, ou même dans les expressions vocales qui rappellent le
scat. Mais Christian Vander n'est pas sous la seule influence jazz de
Coltrane, il écoute en effet beaucoup de musique classique
(notamment Le sacre du printemps de Stravinski, ou encore
Wagner), de la soul (Marvin Gaye, Ray Charles). Toutes ces influences
différentes se mélangent pour donner le style particulier de la
musique de Magma.
La mort de Coltrane en 1967 bouleverse
Vander (« pour moi, c'est toute ma vie qui s'arrêtait »),
qui part s'exiler en Italie où il joue dans différents clubs
pendant un temps. Il fait ainsi le deuil de Coltrane pendant deux
ans, avant de rentrer en France. Il quitte donc Turin en 1969 et
rentre à Paris où il est contacté par Laurent Thibault, avec qui
il fonde Magma. Le groupe est alors composé de Vander à la batterie
(il a d'ailleurs la particularité d'utiliser une grosse caisse de 18
pouces et de placer des cymbales derrière lui), Thibault aux
claviers, Francis Moze à la basse, Zabu au chant et René Garber au
saxophone. Cependant certains vont vite être remplacé: Teddy Lasry
remplace Garber, et Klaus Blasquiz (un des piliers du groupe)
remplace Zabu. Viennent aussi s'ajouter Claude Engel (guitariste,
flutiste) et Francois Cahen aux claviers qui remplace Thibault, celui
ci étant partit fin aout 1970 suite à un différend avec d'autres
membres du groupe.
Magma commence ainsi à enregistrer son
premier album, Kobaia, fin avril 1970.
Tout s'enchaine alors rapidement: le 22
mai, le groupe donne son premier concert et le 19 juin ils
apparaissent pour la première fois à la télévision dans
l'émission « Discorama » de Denise Glaber.
Premier concert:
C'est un dimanche midi, heure de
grande écoute, et Magma est vite remarqué: c'est la naissance du
Zeuhl, genre musical auquel donne naissance Magma et dont nous
reparlerons plus loin. Dés cette époque Magma est suivit par toute
une troupe de fan, qui donneront véritablement naissance au mythe de
Magma. Si ce groupe choque par son austérité, c'est parce qu'il se
place en décalage avec l'univers musical de la France des années
70. En effet, la musique de magma est quasiment révolutionnaire dans
une époque encore dominée par la culture hippie (le groupe est crée
l'année du festival de Woodstock en 1969) où les couleurs
prédominent et où le mot d'ordre est « flower power »,
par la culture yé-yé depuis 1962 et par la culture rock énergique.
Magma se place en contre-culture, dans une attitude de rupture totale
avec les clichés du moment, avec une volonté de répondre à la
manière dont évolue la musique à l'époque, à la prédominance
anglo-saxonne. Christian Vander disait ainsi que la majorité des
groupes français écoutaient du rock sans savoir véritablement d'où
cela venait, quelles étaient ses origines (jazz en l'occurrence). Le
psychédélisme de Magma surprend, fait même peur, mais attire.
Vander dit lui même « L'idée c'était de réveiller les
gens », « on ne voulait pas d'effets gratuits, on voulait
du silence, que la musique passe ».
Magma, c'est aussi une plaque tournante
pour de jeunes musiciens, qui ne jouent pour certains qu'une courte
durée avec le groupe. Ainsi entre 1969 et les années 1980, plus
d'une cinquantaine de musiciens participent aux formations de Magma.
Certains étaient l'élite du jazz français comme Jannick Top, Dider
Lockwood (le violoniste qui intègre le groupe en 1973) ou Yochk'o
Seffer (qui n'a été membre de Magma qu'en 1971 et 1972), d'autres
de jeunes musiciens.
Au début des années 80, Magma prend
un virage particulier. Le groupe part à la conquête d'un public
plus large avec des compositions plus abordables et des costumes plus
colorés. Vander dit aujourd'hui qu'il n'était pas d'accord avec
cela.
Après le succès du premier album,
Magma enchaine les suivants: 1001° Centigrades en 1971,
Mekanik Destruktiw Kommandoh (l'album le plus connu du groupe)
en 1973, Kohntarkosz l'année suivante et Attahk en
1978. Les noms de ces albums sont tirés de la langue propre à
Magma, le Kobaien, dont on parlera un peu plus loin.
Le groupe ne produit pas d'album en
1972, mais il engage le manager Giorgio Gomelsky et apparaît dans le
film de Jean Yanne « Moi y'en a vouloir des sous ».
Extrait du film
C'est en 1973 avec l'arrivée de
Jannick Top (véritable élément moteur) et la sortie du 3e album
que Magma accède au rang international. Le groupe participe
notamment au festival de Newport et Christian Vander rencontre l'un
de ses maitres: Elvin Jones. A partir de 1973 le groupe se produit
aux Etats Unis et dans toute l'Europe. Ainsi dans les années 70,
lorsqu'on demandait à David Bowie, Mick Jagger ou Jeff Beck de citer
un musicien français, c'était le nom de Christian Vander qu'ils
citaient.
« Magma irrite ou fascine par la
puissance symbolique et mystique d'un univers aux relents
ésotériques », il dérange à cause de sa musique parfois
violente et de l'atmosphère pesante qui s'en dégage. Mais Magma
fascine aussi par la personne même de son leader: grand batteur qui
s'impose par la rapidité des frisés et l'art du contre-temps,
compositeur inventif et presque « gourou » du groupe.
Ainsi Magma apparaît comme un groupe
en rupture avec son temps, avec un univers totalement marginal. Mais
justement, qu'est ce qui fait que cet univers, dont on parle depuis
le début, est en rupture avec le contexte musical des années 1970 ?
Il convient de décomposer cet univers
particulier et d'en dégager les trois composantes principales, afin
de montrer que chacune d'elles est en rupture avec son temps.
La première composante qui fait de
Magma un groupe en rupture avec la période, c'est son univers
visuel. Le groupe possède en effet une vraie identité esthétique.
Lorsqu'on pense à Magma, on pense à ce célèbre logo:
Ce fameux symbole acéré a été
dessinée par Marie-Joseph Petit, la sœur de Laurent Thibault, qui a
également réalisé la maquette de la pochette avec le nom Magma
écrit dans un style particulier qui sera à l'avenir la marque du
groupe.
Kobaia (1er album)
La
griffe de Magma (cf. pochette du premier album ci-dessus) a été
dessinée au dernier moment, et même si Christian Vander n'a pas
aimé, il n'y avait plus le temps d'en changer.
Selon Christian Vander, alors que le
logo « peace and love » représente la mort (ce symbole
correspond en effet à une ancienne rune scandinave qui symboliserait
la mort), l'emblème de Magma est un symbole solaire qu'on peut lire
dans plusieurs sens selon l'éclairage. A partir de ce logo, Vander
imagine un collier en plastron, en lamelle articulée qu'on peut ici
voir au coup de Vander au premier plan:
Dans la ligne du premier album, les
suivants auront tous ce style particulier de Magma, cet univers
mystique. Ainsi pour 1001° Centigrades, la pochette de
l'album conserve le style d'écriture et le logo, mais rajoute de la
couleur: des couleurs chaudes (rouge, jaune) qui symbolise
l'explosion, comme l'éruption volcanique de magma, en corrélation
avec le titre de l'album:
Chaque album a une identité propre,
une unité. Ainsi pour le 3e album, la pochette est plus sobre:
Cette sobriété est à mettre en
relation avec le thème de l'album, qui évoque le futur chaotique de
la Terre alors que l'album précédent, plus chaud, évoquait le
retour sur Terre du peuple Kobaien pour sauver la planète (nous
reparlerons de la mythologie de Magma plus loin).
L'autre aspect de l'univers visuel
spécifique à Magma, c'est l'atmosphère pesante qui règne
lorsqu'ils jouent, due à la relative obscurité et à l'austérité
des costumes.
Cette esthétique minimaliste est
voulue par Vander, parce que la musique de Magma doit être « une
musique qui peut être jouée pour des aveugles ». Selon lui,
la musique est quelque chose qui se ressent, il dit lui même qu'il
faut « se mettre au diapason de la musique », « atteindre
la vibration par la musique ». Il y a ici l'idée que le
silence, l'absence d'artifices et de lumière permet de mieux se
concentrer sur l'essentiel, de toucher quasiment la musique. La
première chose qu'on a demandé à Christian Vander, c'est
« pourquoi vous êtes dans le noir ? », et il
répond « c'est le silence » idée d'écouter la musique.
Tout cela se remarque sur cette vidéo
du concert de 1977 à Paris où le groupe interprète De futura
,l'un de leurs plus célèbres morceaux:
http://www.youtube.com/watch?v=a73XLkf43-s&feature=related
On y voit bien le peu de lumière
présente, l'absence de jeu de lumière.
Cet univers visuel de Magma, sombre
mais puissant, mystique et tellurique, participe de l'identité
propre au groupe. Les pochettes de Magma, le symbole, les accessoires
sont tous spécifiques d'un style en rupture avec les années 1970.
On l'a déjà dit, les années 1970 c'est une période plutôt
colorée musicalement, une période engagée (dans le prolongement de
mai 1968) où la musique se rapporte à la réalité que ce soit dans
la contestation ou pas. Or Magma, c'est un peu un ovni musical
complètement détaché de la réalité et qui aborde des thèmes
sombres en total décalage avec la musique yé-yé. Mais l'identité
visuelle de Magma ne constitue qu'un pan de l'univers particulier du
groupe. Il est en effet impossible de parler d'un groupe de musique
sans décrire son univers sonore et musical, qui ici est également
en rupture avec la France des années 70.
Cet univers sonore si particulier à
Magma se distingue par plusieurs choses, et à même donner naissance
à un style de musique nouveau. Les chants mystiques et les chœurs
accompagnent les instruments, ils contribuent à donner une
atmosphère sombre à Magma. C'est d'abord Vander lui même qui est
au chant, avant l'arrivée de Jannick Top. Dans le chœurs, on peut
aussi noter la présence de Stella Vander. De son vrai nom Stella
Zelcer, cette chanteuse des années 60 était surtout connue pour
ses parodies de chansons yé-yé. Elle se marie avec Christian Vander
au début des années 1970 et rejoint Magma. Ces chœurs renforcent
l'aspect sombre de la musique de Magma. Mais ce qui fait la vraie
particularité du groupe, c'est le langage imaginaire unique qui est
utilisé dans les chansons. Cette langue, aux fortes consonances
germaniques, slaves, russes ou latines peu parfois même faire penser
à certaines langues africaines. On y trouve beaucoup d'onomatopées
et de cris, car c'est avant tout un langage musical et incantatoire.
Ce langage, prétendument communiqué dans un rêve par un peuple
extraterrestre est censé permettre de lutter contre ce monde perdu.
Comme l'explique Vander, « je n'ai jamais cherché à inventer
un langage, ces sons venaient parallèlement à la composition ».
Cette langue suit donc le ton de la musique pour se caler sur elle.
Le Kobaien est donc l'âme de la musique, et peu à peu il est devenu
un véritable langage. Mais il est en constante évolution: selon
Vander « le langage n'est pas terminé, et moi non plus ».
Ainsi Kobia signifie
« éternel », et quelques mots sont utilisés comme
pronoms (ex: dusz signifie « ton », zuhn
signifie « son » etc..), ou comme noms communs (ex: zain
signifie « cerveau », zanka « soleil »,
etc..). Pour plus de détail, voir le mini-dictionnaire kobaien :
http://zeuhl.free.fr/Dico.htm
Mais Magma, c'est aussi une musique qui
a la particularité d'être très longue, allant parfois jusqu'à 1h
pour un seul morceau. Magma est un mythe, et c'est aussi parce que
dans chaque concert, dans chaque musique il y a une part
d'improvisation et c'est cela qui contribue à faire de Magma un
mythe.
On peut aisément se rendre compte que
la musique de Magma n'est pas « grand public », n'est pas
accessible à tout le monde de part sa singularité. Mais selon le
leader du groupe, il y a deux catégories de gens: ceux qui ont une
éducation musicale et ceux qui n'en ont pas. C'est donc une vraie
volonté de produire une musique qui n'est pas grand public, surtout
à partir du troisième album. La musique de Magma, très
spirituelle, donne peu à peu naissance à un nouveau genre musical
qui prend le nom de Zeuhl, qui en Kobaien signifie « musique
céleste, musique des forces de l'univers ». Ce serait donc une
sorte de mémoire cosmique qui aurait mémorisé chaque son présent
dans notre esprit et dans l'univers, et la musique serait alors un
moyen de dégager tous ces sons pour correspondre avec l'univers tout
entier.
Le Zeuhl est donc une musique qui se
veut novatrice et éternelle, comme une sorte de fusion de jazz
moderne, de rock, de musique classique et chants rappelant parfois
l'Opéra. Les rythmiques instables qui s'en dégagent donnent un
sentiment de dureté qui est censé amené l'auditeur et le musicien
à une sorte de transe où seule la musique compte.
Ce type de chant et de musique donne
donc naissance au Zeuhl, qui sera par la suite utilisé pour désigner
un courant musical composé de groupes comme Art Zoyd, Univers Zero
ou Eider Stellaire:
Un extrait d'Art Zoyd:
http://www.youtube.com/watch?v=vL87qRonvc4&feature=related
L'influence du Zeuhl s'est même
étendue au Japon avec un groupe comme Koenji Hyakkei.
Les arrangements sombres, la langue
imaginaire utilisée et les chœurs donnent donc une vraie identité
musicale à Magma.
Mais
cette identité est en elle même une vraie rupture, encore une fois,
avec la musique du moment. En effet même si les années fin 1960/
début 1970 marquent l'émergence d'une musique plutôt délirante
influencée par Boris Bian (autre que Magma, on peut citer les Movins
gelatines plates), l'heure est encore au rock des Rolling Stones, à
la Pop des Beatles, ou à la musique yé-yé de Salut les copains.
Donc de même que pour son univers visuel, Magma a un univers sonore
assez décalé de ce qui se fait à l'époque. Mais c'est justement
cette culture de la contre-culture qui va attirer des cohortes de
fans, et qui vont forger le mythe de Magma.
L'univers
visuel et l'univers sonore du groupe ne va pas sans une dernière
composante essentielle, sans laquelle le groupe n'est rien: l'univers
spirituel.
Magma,
c'est toute une mythologie, tout une spiritualité qui se ressent
dans la musique et dans l'image du goupe. Magma a construit autour de
sa musique tout un univers centré sur une quête spirituelle à
travers les mythes et légendes de Kobaia, la planète rêvée. Le
produit une musique d'esprit, de recueillement, presque solennelle.
Ainsi, la plupart des membres du groupe disent qu'ils ont reçu un
apport considérable. Les musiciens de Magma se disent habités:
« On entre dans une transe, tout en étant conscient de ce
qu'on envoie ».
Il y a
vraiment un côté spirituel dans Magma: la musique procure de
l'énergie, il ne faut pas faire de la musique mais être en musique.
Magma
c'est une utopie, un monde imaginaire, un cri. En cela, le groupe
n'est peut-être pas si décalé de la réalité qu'on peut le
croire, même s'ils font un tableau pessimiste du monde futur et de
l'Humanité, appelant peut-être à prendre conscience de tout cela.
La mythologie de Magma est tellement riche qu'il est impossible de
décrire l'univers spirituel du groupe sans l'évoquée. Ainsi, les
disques de Magma racontent l'histoire d'un peuple extraterrestre: les
Kobaiens.
Les
morceaux présentent donc ce peuple issu de la planète Kobaia et
racontent leurs dérives scientifiques, écologiques, religieuses,
etc..
Comme on
l'a vu précédemment, chaque album à une unicité propre et raconte
donc un épisode de l'histoire des Kobaiens.
Dans le
premier album, on peut suivre la migration des Terriens qui quittent
la Terre en direction de Kobaia, lassés de leur condition de vie.
Ainsi dans l'album, on découvre au fil des morceaux la découverte
de la planète, puis l'amour et l'exploration de la planète où les
monstres dansent, avant de finit par une tentative de contact avec la
Terre qui se solde par un échec. Kobaia peut donc être vu
comme une porte d'entrée dans l'univers de Magma.
Le
second album voit les Kobaiens effectuer un retour sur Terre pour
essayer de la sauver. C'est surement l'album le moins pessimiste du
groupe, qui peut d'ailleurs faire l'objet d'une première approche du
groupe au même titre que Kobaia.
En 1973,
avec M.D.K (le chef d'œuvre du groupe d'après un grand nombre de
fan) l'histoire redevient sombre puisqu'il « retrace l'histoire
d'un humain qui un jour s'adressera à tous les terriens en leur
expliquant les raisons pour lesquelles ils doivent disparaître de le
Terre ». Seuls ceux faisant un effort pour acquérir la
sagesse seront sauvés. On pourrait y voir une leçon de morale, un
conseil dans les attitudes à adopter.
L'année
suivante avec Kohntarkosz, c'est le deuxième volet d'une
trilogie qui sort (le premier ne sortira qu'en 2004).
"Un jour, un homme
appelé Kohntarkosz découvrit la tombe d’un ancien maitre
égyptien, Ëmëhntëhtt-Rê, qui avait mystérieusement disparu à
son époque. Il fut tué alors qu’il était sur le point de détenir
le secret de l’immortalité. Kohntarkosz pénétra dans sa Tombe et
arriva devant la porte funéraire. Ici, il entendit la musique des
anges. Alors qu’il ouvrit la porte, la poussière qui s’était
accumulée là depuis des générations l’envahit, et il eut une
expérience mystique: il vit la vie entière d’Ëmëhntëhtt-Rê.
Il s’évanouit, et découvrit en songe tous les secrets
qu’Ëmëhntëhtt-Rê avait atteints. Quand il se réveilla, il ne
se souvenait de rien, à part quelques bribes qu’il essayé de
rassembler, pour tenter de reconstruire l’héritage
d’Ëmëhntëhtt-Rê."
Les
albums suivants (Udu Wudu en 1976 et Attahk en 1978) renouent avec
des morceau plus courts.
Magma, comme groupe phare de la contre-culture des années 1970 en France, se place en contraste avec la musique du moment. Ses spécificités visuelles, sonores et spirituelles dont de Magma un groupe incontournable, à l'origine d'un nouveau style de musique qui sera reprit par plusieurs autres groupes. Mais Magma a aussi la particularité d'avoir toujours été suivit par nombre de fans, et cette popularité fait qu'ils existent toujours. Reformé en 1996 après treize ans de pause à l'occasion d'une série de concerts, le groupe actuel est la composition la plus stable de Magma (plus de dix ans d'existence sans changements). Beaucoup de jeunes prodiges rejoignent l'équipe, et le groupe conquiert un public nouveau, jeune. Le succès du groupe ne se tarit pas: plus de 500 concerts et festivals (comme les francofolies de La Rochelle en 2010) depuis 1996. Toujours connu internationalement, le groupe fait des concerts aux Etats Unis aussi bien qu'au Japon ou en Russie. Le mouvement Magma n'est donc pas prêt de s'arrêter, avec plus de trente ans d'existence, et la suite des aventures des Kobaiens promet de satisfaire les fans comme l'annonce Christian Vander qui dit avoir plein d'idées de compositions pour la suite...
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